En Afar de l’Est, l’architecture géologique est exprimée dans un relief fortement diversifié. Elle est à première vue insolite et sans relation claire avec les trois megastructures voisines. De profondes dépressions encadrées de puissants massifs forment un système de horsts et de grabens au tracé sinueux, compliqué dans le détail par un réseau extraordinairement dense de fractures. Une telle morphologie de surface résulte de plusieurs cycles tectono-volcaniques. Elle est en majeure partie issue des plus récents d’entre eux, d’âge plio-pleistocène, l’analyse fine révélant les traces d’épisodes antérieurs inscrits dans l’édifice géologique. Celui-ci s’organise de part et d’autre du golfe de Tadjoura, ouvert en ouest-est sur le golfe d’Aden et l’Océan Indien. Le domaine immergé du golfe de Tadjoura appartient à cette architecture.
.La morphologie physique singulière de l’Afar, autant que sa position géotectonique privilégiée, ont exercé parmi les scientifiques, après l’émergence de la notion de "Tectonique des Plaques" vers 1965, une grande fascination. Celle-ci s’est traduite par des missions d’exploration, par l’instauration d’un réseau géodésique de surveillance sismo-tectonique en est-Afar, ainsi que par la mise en oeuvre de cartographies géologiques systématiques profitant notamment de l’existence de cartes topographiques à 1/100000, échelle très appropriée ici. En matière de géologie, il existe un volume considérable de compte-rendus de travaux de type académique, colloques internationaux, notes à l’Académie des Sciences française, etc., dont la majeure partie fut publiée entre 1970 et 1980.
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